C'est tout à fait cela, même si notre but n'est pas de nous faire pardonner.
Deux choix sont possibles pour déterminer une politique tarifaire : couvrir les coûts ou ne pas les couvrir. Ne pas les couvrir peut avoir deux conséquences : soit on ne réalise pas les investissements nécessaires, ce qui, s'agissant d'un parc de production d'énergie nucléaire, nous ferait courir à la catastrophe ; soit on fait payer la différence par le contribuable. C'est ce qui est arrivé en Espagne, où le « déficit tarifaire » atteint 30 milliards d'euros, un montant tel que l'État a été obligé de le titriser sur les marchés financiers et d'en faire porter le poids sur le contribuable espagnol. Une telle solution ne peut pas être satisfaisante : faire payer par le contribuable une partie de la facture adressée au consommateur, c'est envoyer un mauvais signal économique.