Je triche un peu, je le reconnais, en parlant non d'énergie, mais de puissance installée. Celle-ci atteint aujourd'hui à peu près 100 000 mégawatts, dont 63 % viennent de l'industrie nucléaire. En développant significativement la puissance des énergies renouvelables et en organisant des transferts d'usage, on peut parvenir à un seuil de 50 % tout en allant dans le sens de la transition énergétique. C'est moins vrai quand on raisonne en termes d'énergie : la part du nucléaire atteint alors 75, voire 78 %.
Vous m'avez demandé ce qui se passerait si les coûts de maintenance lourde des centrales s'avéraient finalement bien supérieurs à ce qui était prévu, au point de devoir envisager de fermer des installations plutôt que d'en prolonger la durée de vie. Je le reconnais, nos simulations ne tiennent pas compte de telles hypothèses, pour la simple raison que nous ne disposons d'aucun élément permettant de les modéliser. Nos projections sont fondées sur des hypothèses simples : nous avons prolongé – peut-être de façon abusive – au-delà de 2025 la courbe retraçant l'évolution du prix de l'ARENH, afin d'envisager ce qui pourrait se passer à long terme.