Monsieur le directeur, nous vous souhaitons la bienvenue pour cette audition consacrée à la commercialisation de l'électricité.
Nous venons d'entendre les présidents d'Exeltium et de l'Association nationale des opérateurs détaillants en énergie (ANODE), qui figurent parmi vos clients. La question des tarifs de l'électricité est au centre de l'actualité : à peine Mme la ministre venait-elle de prendre son poste qu'on lui expliquait qu'il fallait que soit annoncée une nouvelle hausse. Dans ce contexte, personne ne comprend bien l'intérêt de l'ouverture du secteur de l'énergie à la concurrence ; en particulier, les industriels électro-intensifs paient en France l'électricité plus cher que dans d'autres pays, notamment en Allemagne.
Comment EDF, opérateur historique incontournable, qui intervient à toutes les étapes du cycle – production, transport, distribution –, voit-il les choses ? Peut-on imaginer qu'à l'avenir, les coûts puissent diminuer ? Car quand Mme la ministre dit qu'il faut revoir la manière sont constitués les tarifs, je ne vois pas d'autre piste possible – à part la vente à perte ! L'ANODE vient de faire des propositions intéressantes visant à baisser le prix de l'ARENH. EDF a-t-elle engagé des réflexions favorables aux intérêts du consommateur ?
Avant de vous laisser la parole, je vous demande, conformément aux dispositions de l'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958, de prêter le serment de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité.