Tout à fait.
Je crois que cela a toujours été la position d'EDF, car elle est fondée sur une réalité économique.
La question du timbre d'injection est techniquement complexe, et me semble quelque peu hors sujet. Il faudrait l'étudier en détail.
Nous nous soucions de la situation des électro-intensifs, et c'est précisément pour cette raison que nous avons conclu un accord avec Exeltium et que nous avons fait un effort en faveur de Rio Tinto Alcan. En tant qu'électriciens, nous sommes avant tout soucieux d'assister et d'accompagner les industriels de tous les niveaux – y compris les PME – dans leurs efforts d'économies d'énergie. Par exemple, nous avons aidé les champagnes Feuillatte à doubler leur capacité de production à consommation électrique inchangée. Nous offrons également des tarifs avec effacement des jours de pointe (EJP), notamment pour ceux de nos clients qui ne bénéficieront plus des tarifs jaune et vert.
Les statistiques d'Eurostat montrent que, sauf pour les très gros industriels électro-intensifs, ceux dont la consommation annuelle est supérieure à 550 gigawattheures, le prix de l'électricité pour l'industrie est en France 35 % inférieur à son prix en Allemagne et 30 % inférieur à son prix dans la zone euro. Néanmoins, force est de constater que quelques très gros électro-intensifs allemands bénéficient d'exonérations sur la taxe CO2, la contribution au financement des énergies renouvelables (EEG), voire les coûts de transport. Ils évoluent ainsi dans un autre monde – mais c'est aux pouvoirs publics, et non pas à nous, d'en tirer d'éventuelles conclusions. En outre, ces différences ne sont apparues qu'en 2013 : avant, on n'en décelait aucune. Elles résultent uniquement des mesures très sélectives que notre voisin a décidé de prendre.