Notons que les États-Unis disposent de beaucoup plus d'espace que la France pour déployer des modes de production alternatifs.
Plusieurs aspects de votre raisonnement me gênent.
Tout d'abord, vous vous référez toujours à des coûts moyens, omettant qu'une des spécificités de l'électricité est la grande amplitude de son prix selon que l'on est « en tension » ou non. Vous semblez regretter que les centrales françaises fonctionnent en semi-base, voire en pointe, mais il se trouve que c'est le moment où le prix de marché de l'électricité est le plus élevé. Il conviendrait de prendre en compte cette modulation.
La comparaison avec les États-Unis et les autres pays doit également tenir compte du fait que le dispositif français de sûreté est l'un des plus exigeants au monde. Depuis sa création, l'Autorité de sûreté nucléaire pose des impératifs en matière de travaux, d'investissements ou de maintenance qui n'ont pas forcément cours dans d'autres pays.
Ajoutons à cela que les États-Unis n'abordent pas la question de l'amortissement et de la durée d'exploitation de la même manière que chez nous.
Bref, il est bon de comparer, mais, lorsque l'on entre dans le détail, on s'aperçoit que comparaison n'est pas toujours raison. Non que votre démonstration soit dénuée de pertinence, mais un peu plus de subtilité rendrait vos conclusions plus convaincantes.