Au nom du groupe UMP, monsieur le président, je m’associe à l’hommage de la nation que vous avez prononcé à l’égard de ce soldat et, à travers lui, de l’ensemble de nos troupes engagées dans le monde. C’est précisément une question sur les droits fondamentaux et les droits de l’Homme que je souhaiterais poser au ministre des affaires étrangères.
Monsieur le ministre, le calvaire des jeunes collégiennes du Nigéria doit éclairer la conscience du monde sur les exactions et les violations systématiques que subissent les femmes et les jeunes filles dans les zones de conflit. Cette situation doit aussi éclairer la conscience du monde sur la montée du fanatisme, du terrorisme et de l’extrémisme dans cette partie du monde et sur la réaction que nous devons avoir. Que vaut en effet l’indignation sans l’action ?
Le monde s’indigne, et la solidarité internationale s’est exprimée ici, sur nos bancs, à Paris comme aux Nations unies et dans de nombreux États dans le monde mais, encore une fois, que vaut l’indignation sans l’action ?
Le ministre peut-il nous apporter des précisions sur la configuration et les objectifs de la mission d’experts qui s’est rendue au Nigéria à la demande du gouvernement français ? Quels points d’appui avons-nous auprès du gouvernement nigérian pour éviter toute récidive, libérer ces jeunes filles et poursuivre les auteurs de ces actes ?
Je voudrais également connaître les intentions du Président de la République sur la conférence de sécurité collective qui est annoncée dans cette région et sur la place qui sera faite aux droits des femmes à l’occasion de cette importante réunion.
Enfin, la France est-elle capable de reprendre l’initiative à travers le Conseil de sécurité ou d’autres instances ?