Cette phrase résume exactement notre politique industrielle. Dans les dossiers de Mory Ducros, Kem-One, FagorBrandt, Ascométal, nous avons créé un fonds de résistance économique qui permet de nous substituer au système financier défaillant. Avec, d’ailleurs, l’autorisation du législateur, nous avons déjà, sur ces quatre dossiers, sauvé environ 10 000 emplois. Ce sont des outils industriels performants qui ont été abîmés par la crise et qui sont en voie d’être retournés, retrouvant la santé que nous leur demandons. Les territoires s’en réjouissent et nous soutiennent.
Dans le dossier PSA, que vous avez cité, on a beaucoup parlé de l’entrée dans le capital, à hauteur de 14 %, de Dongfeng, entreprise publique chinoise, mais a-t-on parlé de l’entrée de l’État, pour 800 millions d’euros, à hauteur de 14 % du capital, à parité avec les Chinois, de manière à créer un équilibre entre la famille Peugeot, l’État et ces derniers, ce qui permet d’ailleurs à M. Gallois d’être président du conseil de surveillance. L’État s’est-il interdit d’agir ? Jamais !
Nous disposons de soixante-et-onze participations de l’État, pour 110 milliards d’euros. Nous en vendons certaines, de façon homéopathique, pour nous préparer à entrer dans le capital d’autres sociétés. Nous venons, sous mon impulsion, de créer une compagnie nationale des mines, afin de redécouvrir cette activité dans le monde, et nous nous apprêtons à investir dans le secteur de la santé, stratégique pour notre pays. Ce sont là des compagnies publiques ; on n’en avait pas créé en France depuis vingt ans.