Intervention de Jean-Philippe Girard

Réunion du 7 mai 2014 à 9h30
Commission des affaires économiques

Jean-Philippe Girard, président de l'Association nationale des industries agroalimentaires, ANIA :

Il a été évoqué tout à l'heure le lien entre fragilité et taille des entreprises. La taille de l'entreprise joue incontestablement dans sa capacité à exporter. Pour les entreprises de petite taille, de nombreux projets se montent en région comme des stands collectifs d'exposition des savoirs faires que l'on peut visiter notamment au SIAL. Mais nous devons être plus ambitieux et penser au niveau national. Ce que recherchent les étrangers, c'est la France, son image et ensuite le savoir-faire des régions. La taille est vraiment un facteur discriminant pour l'exportation. Je le vis dans mon entreprise qui réalisé 54 % de son chiffre d'affaires à l'exportation. Une entreprise qui le souhaite doit consacrer au minimum 200 000 à 300 000 euros pour pouvoir exporter. Il y a donc bien un enjeu d'investissement public pour soutenir les primo-exportateurs.

Je répondrai très difficilement à la question du « fait maison » car c'est un sujet sur lequel je ne peux trancher. Le producteur qui déciderait de ne pas mentionner sur son emballage l'information « fait maison » se pénaliserait de facto. À l'export, les entreprises françaises sont contraintes de publier leur bilan alors même que cette obligation ne pèse pas sur leurs concurrents. Au bout d'une certaine période, ces derniers ont une connaissance parfaite de la structure des bilans alors qu'il suffit, par exemple, à des entreprises allemandes de payer pour ne pas avoir à le faire.

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