Je n'ai pas éludé les questions budgétaires. Je le redis, si la LPM devait être modifiée, elle changerait de nature : ce serait une autre LPM. La LPM actuelle est cohérente et calculée au plus juste. C'est un projet qui n'a pas été simple à construire et qui l'a pourtant été très rapidement ; il s'inscrit dans le contexte du Livre blanc.
Je suis persuadé que les économies qui seraient réalisées par l'abandon de la dissuasion, ou la suppression d'une composante, ne profiteraient pas à l'armement conventionnel ; bien au contraire, c'est la dissuasion nucléaire qui, dans certains domaines, tire celui-ci vers l'avant. Cela ressort très nettement des auditions qui ont eu lieu devant votre commission. Il ne serait donc pas judicieux de supprimer l'une des deux composantes.
S'agissant de la sécurité des approvisionnements, je vous renvoie à la notion d'intérêts vitaux. Cela relève de l'appréciation du président de la République.
Quant au plan prospectif à trente ans, nous maintenons cette démarche que nous croyons bénéfique, même si nous constatons que le temps s'accélère : les évolutions technologiques sont tellement rapides qu'il est extrêmement difficile d'établir un plan prospectif à si longue échéance. En termes de planification, de programmation, nous accélérons nos calendriers.