Intervention de Philippe Folliot

Réunion du 7 mai 2014 à 9h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Folliot :

Une dissuasion, pour être crédible, doit être indépendante, suffisante et fiable.

Vos propos, monsieur l'Ambassadeur, sont dignes d'un grand spécialiste des questions de défense. Pensez-vous que le fait d'avoir moins de quatre sous-marins permettra à la Grande-Bretagne de conserver une permanence de la dissuasion ?

Par ailleurs, certains disent que pour que la dissuasion soit crédible, il importe d'avoir deux vecteurs. Qu'en pensez-vous et comment s'est produit le démantèlement des forces aériennes stratégiques britanniques ?

Sir Peter Ricketts. Je rappelle que notre gouvernement s'est engagé à maintenir la permanence de la présence en mer que nous avons depuis les années 1960. Si le gouvernement change en 2015, il reviendra à la nouvelle équipe de revoir cette question, mais si le gouvernement de M. Cameron est reconduit dans ses fonctions, je suis convaincu que cette ligne demeurera.

Il faut voir ce que seront les caractéristiques techniques de la nouvelle génération de sous-marins qui arrivera fin 2020 pour déterminer si on peut assumer le risque infime de rompre la permanence en mer avec un nombre réduit d'appareils. Mais la permanence en mer est aussi importante pour la Royal Navy que pour la Marine française.

Sur la seconde composante, je rappelle que nous avons démantelé notre force aérienne stratégique en 1998 sous le nouveau gouvernement travailliste de M. Blair : l'objectif était principalement de réduire le nombre d'armes nucléaires pour une dissuasion minimale. On a en effet considéré que garder la permanence de la force océanique était suffisant pour disposer d'une dissuasion minimale. Cela a d'ailleurs été accepté par les gouvernements suivants.

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