Cet amendement a pour objet de définir l’ensemble des mesures qui permettront de développer la formule coopérative dans les outre-mer. Nous pensons, en effet, qu’il s’agit là d’un mode d’entreprendre particulièrement bien adapté aux caractéristiques de nos petites économies insulaires.
La mise en commun permet de régler pour une bonne part les surcoûts qui pèsent sur les achats de matières premières, d’apporter une solution aux problèmes de stocks, donc de trésorerie et d’améliorer l’information juridique. La coopérative permet à des structures de petite taille comme les entreprises artisanales de réaliser des économies d’échelle substantielles, donc d’améliorer leur compétitivité.
En outre, les coopératives contribuent à la lutte contre les monopoles. Je cite souvent l’expérience réunionnaise d’une coopérative d’approvisionnement en bois regroupant les artisans menuisiers grâce à laquelle le monopole sur le marché local du bois a pris fin. Le prix de vente du bois a diminué, les artisans ont développé leur activité dans les pays voisins de l’océan indien et des emplois ont été créés, sans parler de leur contribution au développement durable des forêts. Lutte contre la vie chère, coopération régionale, création d’emplois, développement durable : les coopératives contribuent efficacement et avec peu de moyens à atteindre ces objectifs qui nous tiennent à coeur. L’étude demandée cernerait rapidement les accélérateurs à mettre en place.