Merci, monsieur Geoffroy ; en effet, nous travaillons sur ces questions depuis fort longtemps.
Monsieur Bompard, une partie des questions que vous avez soulevées ont trouvé une réponse dans les propos du président. Il s'agit bien ici non seulement de reconnaître la souveraineté nationale, mais aussi d'installer un échelon supplémentaire dès lors que c'est la criminalité transfrontalière qu'il s'agit de combattre.
Sur l'immigration, je n'ai aucun élément de réponse à vous apporter, car cette question ne relève pas d'Eurojust. En revanche, nous aurons sans doute l'occasion d'en reparler prochainement.
Enfin, si nous présentons une proposition de résolution, c'est bien pour exprimer la position de notre parlement en vue du Conseil européen qui se réunira fin juin, pour que la Commission européenne nous apporte une réponse officielle et pour que le Parlement européen puisse faire oeuvre législative en modifiant, le cas échéant, la proposition de règlement par voie d'amendement.
L'évaluation parlementaire est essentielle. Voilà pourquoi nous l'introduisons ici comme nous l'avons fait ailleurs. C'est en coopérant avec le Parlement européen que les parlements nationaux pourront élaborer les réponses qu'ils adressent à la Commission européenne, voire influencer celle-ci. Mieux vaut s'atteler avec optimisme à la construction européenne, en tentant de lui donner les moyens de répondre aux questions des citoyens d'Europe, plutôt que de trembler à l'idée de ce que nous pourrions perdre. Nous ne perdons rien, à condition de demander à garder ce à quoi nous tenons.