Intervention de Olivier Faure

Réunion du 14 mai 2014 à 10h30
Mission d'information sur l'écotaxe poids lourds

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Faure :

Je loue moi aussi la qualité du travail et du rapport de Jean-Paul Chanteguet. Il aura eu une tâche difficile, mais, après un débat complexe, nous disposons d'un document très argumenté qui permet de faire le tour de la question.

Nous sommes maintenant mis en face de notre responsabilité de parlementaires. Nous nous demandons souvent à quoi nous servons : eh bien, à ouvrir des voies qui ne sont pas forcément celles que le Gouvernement aurait choisies !

Le débat avec l'exécutif se prolongera au cours des prochaines semaines. À cet égard, je voudrais que chacun comprenne ici que nous ne sommes pas les députés de telle ou telle région. Cela étant, si je considérais que je représente la seule région Île-de-France, je plaiderais avec encore plus d'assurance pour l'éco-redevance puisque, à l'inverse de certaines régions trop périphériques, la région capitale est trop centrale. Elle voit ses infrastructures se dégrader alors qu'elles sont utilisées par tout le monde et que le coût d'entretien du réseau existant – notamment le réseau ferré – n'est même pas assuré. Mais nous sommes avant tout députés de la Nation et, en tant que tels, nous devons trouver les recettes qui correspondent aux besoins. Chacun défend, ici, ses positions sur l'éco-redevance tout comme, dans quelques semaines, lorsque nous débattrons en séance publique de la réforme ferroviaire, chacun viendra avec des demandes pour sa région et pour son département sans que personne sache comment les financer. Nous voulons tous des réseaux mieux entretenus, nous voulons des routes, des trains, des RER, des tramways. Cela suppose des crédits ! Tenir un discours qui n'est pas en adéquation avec les demandes que l'on formule, c'est de la démagogie, que l'on soit député de gauche ou député de droite.

Ce dispositif, mesdames et messieurs de l'opposition, c'est vous qui l'avez inventé. C'est nous, aujourd'hui, qui le soutenons. Cela montre que l'on peut, dans cette Assemblée, dépasser les clivages partisans pour viser l'intérêt général, en s'affranchissant du jeu de rôles permanent qui voudrait qu'une fois passé dans l'opposition, on ne soutienne plus les propositions que l'on défendait lorsqu'on était dans la majorité.

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