Je m'exprimerai au nom du groupe SRC. Madame la rapporteure, un petit calcul suffit à déduire des chiffres que vous nous avez fournis qu'un poids lourd passe la frontière toutes les 12 secondes ! On imagine les perturbations auxquelles on s'exposerait en tentant simplement d'aménager l'inaménageable : les travaux eux-mêmes, en désorganisant le peu de liaisons ferroviaires restantes, entraîneraient une véritable embolie.
Dans le temps long qui caractérise ce projet, nous abordons une étape importante, celle de l'accord entre deux États européens voisins qui font le pari de l'autoroute ferroviaire. Même si toutes les incertitudes ne sont pas dissipées, il nous appartient aujourd'hui de saluer la capacité de deux grands pays à s'accorder pour relier deux régions importantes du point de vue économique et leur donner ainsi un nouvel élan, sans pour autant faire fi des problèmes de nuisances et d'émissions de gaz à effet de serre. Ce qui montre que la croissance peut être favorable à l'environnement.
En émettant un avis favorable à l'adoption du projet, le groupe SRC espère contribuer à ce que les délais, même longs, soient tenus.