Je voterai avec joie en faveur de ce projet. Nous voulons tous sortir les camions de la route et nous faisons de la relance du fret ferroviaire une priorité nationale, sur tous les bancs de l'hémicycle. Pourtant, chaque projet d'envergure nous place face à une question de conscience, celle que nous pose le progrès. Or nous devons certes aux générations futures un environnement de qualité, mais aussi des infrastructures durables et utiles. Le choix que nous sommes appelés à faire est décisif pour le demi-siècle à venir. Je suis également sensible à l'aspect économique et financier, mais nous devons lutter au niveau européen pour obtenir de grandes infrastructures, une politique de grands travaux qui donne enfin un sens à la construction européenne d'après l'euro et justifie auprès des citoyens européens la délégation d'une partie de notre souveraineté.
Mes chers collègues de l'UDI, interrogez-vous sur votre propre cohérence. Nous réfléchissons à de nouveaux modes de transport des marchandises ; nous avons un choix à faire ; je comprends certaines interrogations ou réticences, mais je ne crois pas qu'il faille céder à la pression de la rue, et je suis surpris d'entendre l'UDI utiliser cet argument. Organisons le débat public, sachons écouter ce qu'il en ressort, efforçons-nous de réduire au maximum les effets du projet sur les populations et l'environnement, mais dotons notre pays d'infrastructures qui nous survivront !