Notre Constitution nous autorise à émettre un avis sur ce projet de loi de ratification d'un accord international, mais non à l'amender. Le projet est intéressant : il s'agit de construire des infrastructures de transport du xxie siècle pour le fret et les voyageurs. Il comporte des avantages économiques puisqu'il favorisera les échanges européens, et environnementaux puisqu'il contribuera à réduire les nuisances dans les vallées alpines. Il engage enfin la politique de l'Union européenne en matière de transports. Il a été mûrement réfléchi.
Il est de notre devoir de parlementaires d'en étudier le plan de financement avant de nous prononcer. Or, au vu de l'état des finances publiques de la France comme de l'Italie – dont on aimerait que soient clarifiées les contributions respectives – et des budgets annoncés, plus nous attendrons, plus le coût sera élevé. Il serait dommage que ce projet rejoigne la liste de ceux qui, à l'instar de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes ou du canal Seine-Nord Europe, ne voient pas le jour alors que nous avons besoin de développer nos infrastructures par des plans de relance.