Il serait dommage de le laisser à ces deux pays et de nous priver de l'intérêt économique qu'il représente pour nous.
Toujours selon les explications qui nous ont été fournies hier, il est très difficile aux wagons automoteurs d'emprunter des tunnels comportant des pentes marquées. Il faudrait une, deux ou trois locomotives pour tirer les trains de fret ou de ferroutage, ce qui coûterait très cher.
Le gain de temps est important : Lyon et Turin seront reliés en deux heures, Paris sera à 2 heures 25 de Chambéry et à 4 heures de Milan ; on pourra aller de Barcelone à Milan en 6 heures et demie, au lieu de 12 aujourd'hui. Toutefois, l'essentiel n'est pas là, mais dans l'avantage écologique manifeste du train sur l'avion et la route. Voilà pourquoi, si je comprends les réserves relatives au financement, j'ai plus de mal à saisir la position des écologistes.
Je suis tout à fait d'accord avec M. Jean-Marie Sermier et Mme Catherine Beaubatie. Celle-ci n'a d'ailleurs pas fait fi des inquiétudes légitimes que suscite le projet. Simplement, il ne s'agit en effet que d'une nouvelle étape et non du premier coup de pelle.
Enfin, M. François-Michel Lambert a invoqué la diminution des échanges, conséquence des nouveaux modes de vie, mais que deviendrait l'économie sans échanges ? Vous citez le Predit comme une bible, mon cher collègue, mais méfions-nous des bibles !