Intervention de Pascale Boistard

Réunion du 14 mai 2014 à 11h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascale Boistard :

Il faut considérer le contexte dans lequel est proposée cette résolution. Certains acteurs du débat public font leur miel de l'interprétation d'un texte qui en l'état n'est ni achevé, ni voté.

Nous avons nous aussi des interrogations quant aux négociations en cours et pouvons partager certains des arguments qui sont exprimés. Nous avons exprimé ces interrogations à l'occasion du débat sur la résolution de Seybah Dagoma. Mais la période dans laquelle nous nous trouvons est dangereuse car elle se prête à des discours qui, pour certains, constituent un appel au repli sur soi et favorisent les nationalismes. Dans une période de crise économique, sociale et identitaire, le projet européen court ainsi le risque d'être détourné vers une impasse.

Avec un discours qui biaise la réalité de ce qui pourrait être obtenu ou pas, l'intelligence n'est pas au rendez-vous. Cela ne va pas dans le sens d'un projet qui permet aux citoyens de découvrir d'autres voies pour un avenir différent.

Nous partageons beaucoup d'inquiétudes avec les auteurs de la résolution. La situation des agriculteurs, le quotidien des citoyens comme consommateurs ou appréhendé en termes de protection sociale sont des sujets importants à considérer.

Mais évitons les procès d'intentions. Et pour que le débat soit constructif, n'utilisons pas les périodes électorales. Car alors des questions très opportunes deviennent opportunistes, surtout dans le contexte politique que l'on connaît actuellement.

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