Intervention de Marion Maréchal-Le Pen

Réunion du 14 mai 2014 à 11h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarion Maréchal-Le Pen :

Une fois n'est pas coutume, je suis parfaitement d'accord avec le rapport qui a été fait par M. Chassaigne. Je voterai cette résolution européenne, parce que je combats le marché commun euro-américain. En 1992, les défenseurs du traité de Maastricht promettaient déjà la création de six millions d'emplois, mais nous en avons perdus trois à quatre millions la même année. Je dois d'ailleurs dire que je trouve le rêve du commissaire européen au commerce bien étriqué puisqu'il nous promet une augmentation de 0.5% du PIB européen et la création de 400 à 500 000 emplois d'ici à quatorze ans. Cela n'est pas très ambitieux ni encourageant.

De surcroît, je ne fais absolument pas confiance à la Commission européenne pour défendre les prétendues « lignes rouges » que nous avons évoquées tout à l'heure. D'ailleurs, je trouve celles-ci injustes. En effet, je ne comprends pas pourquoi le protectionnisme est prôné pour le monde de la culture et honni pour tous les autres, en particulier pour les agriculteurs.

Je rappelle par ailleurs que le rapport de force est biaisé. Il met face à face un État souverain et des commissaires mandatés par les pays européens, qui n'ont pas d'ailleurs forcément les mêmes intérêts, ce qui fait basculer le rapport de force en faveur des États-Unis.

De plus, nous savons que les États-Unis pratiquent un espionnage massif à l'égard de nos concitoyens, de nos institutions, de chefs d'État. Tout le monde en parle mais aucune disposition concrète n'est prise.

Je souhaite que les négociations soient suspendues et je voterai donc cette résolution. La perspective de la tenue d'un référendum serait rassurante, mais nous savons d'ores et déjà qu'il n'y en n'aura pas.

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