La rhétorique qui consiste à dire que nous posons ce débat au mauvais moment n'est pas admissible. Concentrons-nous sur le fond des choses et non sur des artifices politiciens. La niche parlementaire du groupe GDR a été fixée au 22 mai. Nous n'en n'avons qu'une par an. Si elle avait été fixée à un autre jour, nous aurions tout de même retenu ce thème, car il est d'une importance capitale.
Je m'adresse maintenant à Mme Dagoma. La proposition de résolution européenne de l'an dernier est passée en commission, mais n'est jamais passée dans l'hémicycle, car c'était un artifice. En réalité, quand elle a été discutée en commission, Mame Bricq avait déjà donné son accord au mandat de négociation.
D'ailleurs, parmi les 22 recommandations de la proposition de résolution européenne de l'an dernier, il serait intéressant de de savoir lesquelles ont été retenues et intégrées au mandat de négociation.
Sur le fond, cette idée du « libre-échange » n'est pas d'une grande modernité : je vous renvoie à l'économiste David Ricardo qui, à son époque déjà lointaine, a porté cette conception du libre-échange selon laquelle il convient d'acheter un produit là où il est le moins cher. Mais cette théorie est battue en brèche aujourd'hui par des éléments nouveaux qui sont les préoccupations environnementales, le réchauffement climatique, l'exigence d'un nouveau mode de développement fondé sur la relocalisation d'activités dont on avait pu penser qu'elles pouvaient être mondialisées. Il nous faut faire le constat du désastre d'une mondialisation qui sacrifie les hommes et la nature et qui aura des incidences terribles pour le devenir de l'humanité.