À la page 8 du rapport, vous vous demandez si la révolution numérique est déjà passée en indiquant que « 83 % de la capitalisation boursière des entreprises internet concerne les firmes américaines et seulement un peu plus de 2 % des entreprises européennes ». À la page 9, vous évoquez les enjeux de souveraineté et de croissance que le numérique implique. Il est indispensable que les ministres Mmes Axelle Lemaire pour le numérique et Fleur Pellerin pour le commerce extérieur soient au courant de ces enjeux et qu'elles pèsent sur les négociations du traité de libre-échange entre l'Union européenne et les États-Unis (TAFTA) qui concerne 820 millions de consommateurs. Les questions de portabilité des données personnelles, de l'interopérabilité des plates-formes, du soutien aux logiciels libres ou encore de l'impossibilité de breveter les logiciels sont cruciales d'autant plus que les États-Unis entendent garder leurs parts de marché. C'est lors des négociations de ce traité de libre-échange que l'Europe du numérique peut montrer qu'elle existe, et c'est maintenant qu'elle doit agir.