Intervention de Pierre Moscovici

Réunion du 14 mai 2014 à 9h30
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Moscovici :

Avant tout, laissez-moi exprimer mon plaisir de me retrouver ici parmi vous.

Après deux ans à Bercy, je peux apporter mon témoignage au sujet de l'indépendance de la Caisse des dépôts et consignations. Ce que nous devons choisir aujourd'hui, c'est en effet un profil, une compétence, une capacité à entretenir des relations harmonieuses avec l'État.

S'agissant de l'indépendance, il faut rappeler que la Caisse a un actionnaire, l'État. Elle a donc nécessairement des relations avec lui, et il est préférable qu'elles soient bonnes, fortes et fondées sur la confiance. Pour autant, la Caisse, ce n'est pas l'État. Henri Emmanuelli aura peut-être un avis légèrement différent du mien, mais lorsqu'elle traite un dossier avec le ministère des Finances, la Caisse défend avant tout ses intérêts, qui sont une conception de l'intérêt général.

Il sera sans doute compliqué pour l'ancien secrétaire général de l'Élysée de citer des exemples de décisions qu'il n'aurait pas prises s'il avait été à la place du directeur de la Caisse. Mais sur la création de la BPI, sur un certain nombre de dossiers concernant des entreprises, sur la question des fonds d'épargne, les discussions ont été longues et compliquées – peut-être trop – entre Bercy et la Caisse des dépôts, dont les points de vue ne convergent pas spontanément. Ce qui compte, c'est de trouver un juste équilibre entre les intérêts de l'État et ceux de la Caisse.

Ma question est donc la suivante : comment voyez-vous les relations de celle-ci avec le ministère des Finances ?

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