Intervention de Sophie Rohfritsch

Réunion du 6 mai 2014 à 16h30
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Rohfritsch :

Pour que nos concitoyens aient de nouveau confiance en l'Europe, il faudrait que celle-ci leur paraisse plus efficace et plus proche d'eux. Très concrètement, les gouvernements pourraient s'intéresser davantage à la manière dont les directives sont transposées au niveau national et éviter de faire plus de zèle que l'Europe elle-même, bien souvent incriminée à tort. Tout récemment, une directive sur les escabeaux a ainsi fâché les arboriculteurs parce que nous l'avons retranscrite beaucoup plus sévèrement que d'autres pays, de sorte qu'ils ne peuvent plus embaucher de jeunes âgés de moins de dix-huit ans pour cueillir les fruits de leur verger. Cet exemple caricatural est révélateur de ce qui irrite nombre de nos concitoyens et les éloigne de l'Europe.

Alors que nous devrions chercher ensemble l'efficacité économique et la compétitivité, nous restons rivés à un euro dont il est impossible ou difficile de sortir et qui nous empêche de dévaluer quand notre économie en aurait besoin, ce qui incite certains pays à se tourner vers la dévaluation fiscale et sociale, qui va restaurer la compétitivité chez eux. Le programme-choc voulu par M. Rajoy en Espagne, certes motivé par le taux de chômage national, en est un exemple. Il inclut un forfait de cotisations sociales à 100 euros, dont on a peu parlé mais qui représente un véritable choc pour notre économie car il va conduire à transférer la production en Espagne, ainsi qu'une réduction fiscale de 75 %. Comment allez-vous réagir à ces dispositions qui rendent déjà obsolète votre pacte de responsabilité ?

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