Notre collègue a en effet raison : l'euro est avant tout un projet politique. C'est ce qui fait précisément sa force, symbole d'une union sans cesse plus étroite entre nos peuples. Et convenons aussi que cette union a progressé, en dépit des crises et des douloureux atermoiements. La BCE a fait preuve de capacités d'adaptation que personne ne soupçonnait, une solidarité financière réelle nous lie désormais et la zone euro est sortie de sa crise existentielle.
Nous sommes maintenant dans une nouvelle phase, toute aussi ambitieuse. Comment retrouver de la croissance et mettre fin à la déflation ? C'est notre défi urgent, le seul qui vaille, car l'instrumentalisation de l'euro à de vaines fins de politiques intérieures est très loin de ce que l'on doit attendre du débat politique.