Monsieur le président, monsieur le ministre délégué, mes chers collègues, le Gouvernement présente à la discussion de notre assemblée un projet de loi de finances rectificative qui poursuit un triple objectif.
Un objectif de sincérité, d'abord. Le précédent gouvernement, de droite, avait surestimé les prévisions de recettes de plus de 7 milliards d'euros, à quoi s'ajoute une prévision de croissance qui doit elle aussi être revue à la baisse pour être ramenée dans le meilleur des cas à 0,3 %. Le Gouvernement doit donc logiquement dégager de nouvelles recettes.
Ensuite, un objectif visant à construire une première étape de la réforme fiscale. Nous accroîtrons les prélèvements obligatoires d'un peu plus de 7 milliards d'euros dans le cadre de ce PLFR, avec une répartition équilibrée entre les ménages et les entreprises.
L'effort demandé aux ménages portera principalement sur les hauts revenus, dans le cadre de l'établissement d'une contribution exceptionnelle sur la fortune qui représentera plus des deux tiers de l'effort fiscal supplémentaire supporté par les ménages.
Un quart de l'effort proviendra de la remise en cause de l'exonération des heures supplémentaires. Au grand dam de nos collègues de droite – et c'est tant mieux –, oui, à gauche nous préférons les embauches aux heures supplémentaires, surtout en période de chômage de masse.