Intervention de Pascal Cherki

Séance en hémicycle du 16 juillet 2012 à 21h30
Projet de loi de finances rectificative pour 2012 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Cherki :

Elle présentait aussi un caractère discriminatoire, contraire à nos valeurs républicaines, et il n'est pas anodin que les deux députés du Front national aient déposé un amendement visant au contraire à en porter le montant à 100 euros et un autre tendant à la suppression pure et simple de l'aide médicale d'État.

Le second concerne le rétablissement du taux réduit de la TVA à 5,5 % dans le secteur du livre. Le passage à 7 % avait fragilisé la filière du livre et plus particulièrement les libraires. En tenant aussi rapidement cet engagement, le Gouvernement envoie un signe positif de son attachement à ce secteur indispensable de notre politique culturelle.

Enfin, je me réjouis qu'un amendement présenté par le groupe socialiste vise à rétablir dès ce PLFR le taux réduit à 5,5 % de la TVA pour le spectacle vivant.

Ce texte est un bon projet de loi de finances rectificative, dans un contexte – je l'ai dit en introduction – marqué par un tassement de la croissance.

Nous essayons de tenir les deux bouts de la chaîne en conduisant de front une politique de rétablissement de nos comptes publics et d'effort partagé, sans attenter au rôle indispensable de l'État à travers ses dépenses d'intervention et d'investissement.

Ce PLFR prépare le projet de loi de finances dont nous aurons à débattre à l'automne. Je souhaite que nous puissions continuer à tenir tous nos objectifs.

Cependant, dans un contexte de chute de la croissance, nous devrons être attentifs à ne pas mener une politique procyclique et à ne pas transformer nos moyens en fins.

Nos fins sont le retour de la croissance, la baisse du chômage et la réduction des inégalités. Nos moyens sont la relance de l'investissement, le soutien à la consommation populaire et la réduction des déficits. Prenons garde que l'un de ces moyens – la réduction rapide des déficits – ne vienne pas, s'il est poursuivi nonobstant des prévisions de croissance revues à la baisse, contredire nos objectifs finaux.

Vous l'avez compris, le débat concernera aussi la question de l'opportunité de la ratification du futur traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

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