La Cour des comptes a comptabilisé, pour plus de cinq millions de bénéficiaires, soixante-cinq millions de trajets effectués, quinze millions étant assurés en ambulance et cinquante-huit millions en transport assis – vingt-cinq millions par VSL, vingt-cinq millions par taxi. Les quinze millions de transports en ambulance représentent une dépense de 1,3 milliard d'euros, les vingt-cinq millions de transports en VSL une dépense de 800 millions d'euros, et les vingt-cinq millions de transport en taxi une dépense de 1,5 milliard d'euros. S'il y a un système de vases communicants, il opère entre VSL et taxis plutôt qu'entre VSL et ambulances.
Si les dépenses des transports en ambulance sont à ce niveau, c'est que la tarification et la prestation ne sont pas du tout les mêmes, et diminuer la durée moyenne des hospitalisations n'y changera rien. Ce qu'il faut, c'est un référentiel de prescription de transport qui soit exact. Ce qui nous intéresse, ce n'est pas de faire du chiffre d'affaires grâce aux transports en ambulance ; c'est que nos entreprises soient pérennes et puissent jouer leur rôle. Il ne faut pas oublier que nous faisons travailler 54 000 salariés, sur des emplois non délocalisables et offrant des voies d'insertion fortes.
Un autre chiffre à mettre en regard des 4 milliards d'euros dépensés en transport de patients est la marge moyenne du transport sanitaire : en 2013, elle était de 0,8 %.