Je suis d'accord avec vous, et nous le payons aujourd'hui. C'est la raison pour laquelle en m'engageant à contribuer à l'optimisation de la dépense, j'en suis venu à évoquer un nouveau modèle économique. S'il ne s'agissait, à l'origine, que de renouveler le transport de patients, je pense de plus en plus que c'est tout le système de santé, voire l'ensemble de notre pays, qui a besoin d'un nouveau modèle économique. La crise que nous traversons n'est pas ponctuelle : je suis persuadé que nous sommes partis pour une dizaine d'années de croissance très faible.
S'agissant de la garde ambulancière, je partage la conviction de la Cour des comptes qu'elle doit être réformée, sans approuver les modalités qu'elle propose. Nos organisations professionnelles pensent préférable de financer les urgences pré-hospitalières en regroupant les crédits soins de ville et les crédits MIGAC (missions d'intérêt général et à l'aide à la contractualisation) de l'assurance maladie dans une même enveloppe dont la gestion serait assurée à travers un contrat d'objectifs. Un système viable pour les entreprises passe par la réorganisation des secteurs de garde, qui doivent être différents entre la nuit profonde et la journée, et surtout par le déblocage du verrou administratif qui empêche d'adapter l'outil d'exploitation à l'offre.