C'est une spécialité française que de construire des cathédrales sur le papier et de ne pas savoir passer à l'action, sans doute parce que la volonté politique – quelle que soit la majorité au pouvoir – fait défaut. Pour dire les choses comme elles sont, c'est un constat d'impuissance que nous faisons. Puisque les solutions sont identifiées, ne faisons pas des résistances humaines une raison suffisante pour différer la réforme dans le temps, d'autant que les contraintes économiques et financières ne nous laissent plus de marge de manoeuvre. Nous avons l'obligation de faire 10 milliards d'euros d'économies dans les dépenses sociales sans attendre des réformes structurelles, trop longues à porter leurs fruits. Nous avons des solutions intelligentes et opérationnelles, dont la généralisation, moyennant une marge d'adaptation, pourrait constituer une ambition collective. C'est la raison pour laquelle j'insiste pour que vous nous donniez des précisions sur l'agenda.