Intervention de Pierre Morange

Réunion du 13 mai 2014 à 9h00
Mission d'évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Morange, président :

Ce n'est pas l'offre qui conditionne la demande, mais l'inverse, surtout lorsque le financement est public. Lorsque la volonté politique est forte, il y a des marges de manoeuvre ; en l'espèce, elles existent. Il importe donc que l'exécutif nous fournisse un calendrier de mise en oeuvre plus précis.

Permettez-moi de vous citer un exemple. Il y a quelques années, le cabinet McKinsey avait proposé ses services à l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) pour l'aider à rationaliser l'offre de soins, et notamment la gestion des files d'attente aux urgences, où le temps d'attente moyen était d'une douzaine d'heures, dans une fourchette d'une à deux heures jusqu'à dix-huit. Par une simple amélioration de la gestion de file, la technique du cabinet aurait permis d'améliorer l'accueil et de diminuer ce temps d'attente. Les réserves émises par l'institution vis-à-vis de ces cabinets privés, réserves liées à sa culture publique, m'avaient conduit à inviter le cabinet à assurer une prestation « test » presque gracieuse. Celle-ci a fait la preuve de son caractère opérationnel, puisqu'elle a permis de diminuer le temps d'attente de 40 % en l'espace de trois mois à l'hôpital Beaujon. On peut donc aboutir à des résultats tangibles pour peu qu'il existe une volonté politique forte.

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