La loi de 2005 a sans doute permis d'avancer, mais il faut voir la situation telle qu'elle est aujourd'hui et trouver le moyen de mettre cette loi en pratique. En tant que maire, j'ai dû engager des travaux considérables en faveur de l'accessibilité, pour certains parfaitement inutiles. Les investissements doivent correspondre aux besoins réels.
Je conçois que l'on impose des normes aux constructions neuves, mais on ne peut exiger la même chose pour ce qui existe déjà. Avec 47 kilomètres de routes sur 400 hectares, mon village, qui compte 5 500 habitants, devrait dépenser 6 millions d'euros au nom de l'accessibilité. Ne pouvant pas assumer une telle dépense, nous agirons à notre rythme, en concertation avec les associations. Quant à la décision de l'État de réduire les budgets des collectivités locales, elle ne va pas aider à accélérer le processus. Soyons raisonnables, il y a des urgences au quotidien et d'autres réformes qui peuvent attendre et s'inscrire dans le temps !