Il est consternant de constater que les moyens nécessaires n'ont pas été mobilisés pour permettre à tous de circuler partout dans les meilleures conditions. Nous en sommes aujourd'hui à devoir moduler un grand projet.
On oublie trop souvent que les problèmes de mobilité peuvent se poser à chacun d'entre nous à certains moments de notre vie. L'âge nous guette évidemment tous, mais une personne jeune peut aussi avoir une difficulté temporaire, et tous les parents doivent transporter leurs enfants. La circulation et l'accueil des personnes à mobilité réduite concernent donc tous les publics.
Ce sont les députés du groupe écologiste appartenant à la commission des affaires sociales qui se prononceront sur le projet de loi d'habilitation. Pour ma part, je déplore que les politiques publiques n'aient pas été capables de mettre en oeuvre des mesures répandues, depuis des années, ailleurs dans le monde et en Europe. Nous ne permettons pas aux personnes concernées de vivre dans des appartements adaptés, et leur accès à la culture, à l'éducation et au sport n'est pas suffisamment garanti.
Le handicap et la mobilité sont les parents pauvres des budgets. Ces problématiques ne sont prises en compte qu'en fin de parcours, ce qui accroît les coûts. Si elles étaient intégrées dès la conception d'un projet de construction ou de rénovation, les dépenses s'en trouveraient limitées.