Intervention de Jacques Audibert

Réunion du 7 mai 2014 à 16h00
Commission des affaires étrangères

Jacques Audibert, directeur général des affaires politiques et de la sécurité du ministère des Affaires étrangères :

Quant à la position des anciens membres du bloc soviétique, elle est contrastée et paradoxale. De tous, c'est à nos yeux la Pologne qui a l'attitude la plus équilibrée.

Quant à notre relation bilatérale, les commémorations du débarquement, dont il n'a jamais été question d'exclure les Russes, seront l'occasion d'en réaffirmer la force. Mais c'est précisément parce qu'ils nous écoutent que nous devons leur dire la vérité. En toute honnêteté, la manière dont ils ont foulé aux pieds le Mémorandum de Budapest est inacceptable. C'est le contraire de leur signature, et je vois bien que Sergueï Lavrov est mal à l'aise sur la question. Alors qu'ils ne cessent, sur la Syrie et la Libye de nous opposer la légalité internationale et la Charte, ils font ici le contraire.

Il n'empêche que les liens entre la France et la Russie demeurent solides et que les événements actuels ne remettent pas en question notre relation bilatérale. Les Russes – remarquablement francophones et plus modérément francophiles – restent à nos yeux des collègues d'une grande valeur.

La Crimée demeure une question compliquée à gérer.

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