Le pré-rapport de la Cour des comptes, dont nous attendons la version définitive, appelle certaines remarques de notre part.
Il ne faut pas surévaluer les conséquences financières de l'acquisition d'Uramin, puisque les provisions correspondant à la dépréciation de cet actif sont d'ores et déjà intégrées dans les comptes. Nous avions commencé à développer un gisement en Namibie. Nous avions même mené certains travaux sur place, avant de mettre la mine « sous cocon », c'est-à-dire d'en suspendre le développement. Nous attendons que le cours de l'uranium remonte, avant de reprendre la production à Trekkopje. Depuis 2012, nous avons cessé les explorations en République centrafricaine, car, même si l'on parvenait à y identifier des réserves, leur exploitation serait difficile en termes de logistique comme de sécurité. De mémoire, le montant provisionné à la fin de 2011 se portait à 1,8 milliard – chiffre que je vous confirmerai par écrit.
La vente de l'EPR à la Finlande n'a fait l'objet d'aucun forcing, même si l'appel d'offres s'est déroulé, début 2000, dans un climat de forte compétition. C'était le premier projet européen de ce type, ce qui a suscité des rivalités avec les constructeurs américains et japonais. Il était impossible d'anticiper les difficultés que nous avons rencontrées sur place, où les procédures d'approbation des plans ont été beaucoup plus longues que prévu. Le client devant gérer lui-même les relations avec l'Autorité de sûreté, nous avons engagé un contentieux en lui demandant de nous dédommager à hauteur de 2,7 milliards, coût des interférences négatives qui ont caractérisé le projet. Les premières décisions sur cet arbitrage interviendront début 2015.