Nous ne partageons pas la vision de celle-ci sur la conduite du projet OL3. Le client s'est comporté de manière imprédictible. Dans le domaine nucléaire, il est exceptionnel de déclencher un arbitrage pour un montant aussi élevé.
Les questions que soulève la Cour des comptes sur le modèle intégré, nous nous les sommes posées dès 2011, quand nous avons élaboré le plan stratégique « Action 2016 ». Dès lors que celui-ci a été validé par les actionnaires comme par le conseil de surveillance, le sujet ne fait plus débat.
La notion de modèle intégré recouvre en premier lieu la possibilité de signer des contrats liant certaines activités. Celui que nous avons passé en Chine prévoit la fourniture d'EPR comme de combustibles, pendant une durée significative. En second lieu, elle ouvre à nos clients la possibilité de nous commander par un ou plusieurs contrats tous les services et produits qu'exige l'exploitation d'une centrale, de sa construction à son démantèlement. Le modèle intégré a prouvé sa force puisqu'il nous a permis, par une bonne exploitation de notre portefeuille, d'augmenter nos activités nucléaires de 7 % en 2013.
Au début des années 2000, AREVA fournissait 80 % à 90 % de l'approvisionnement d'EDF, qui a dû diversifier ses fournisseurs, dans une optique de mise en concurrence et de sécurité, et afin de respecter les réglementations européennes. Reste que la réduction de notre part ne doit pas remettre en cause l'efficacité de la filière. C'est pourquoi nous voulons signer avec M. Proglio des contrats de long terme, nous réservant dans chaque domaine un pourcentage significatif. Cette position nous permettrait de valoriser les investissements réalisés en France pour renouveler l'appareil productif, par exemple Comurhex II ou Georges Besse II.