Les réponses de M. Oursel mettent en évidence des éléments que le rapporteur ne souhaitait peut-être va voir surgir, quand il a demandé l'ouverture d'une commission d'enquête. Qui pourrait se plaindre qu'un grand groupe français investisse en Afrique, puisque ce sera le continent du XIXe siècle ? Saluons au contraire le fait qu'AREVA mise sur le développement et la pacification.
Pour construire un EPR en Finlande, l'entreprise a fait preuve d'audace industrielle et commerciale. On dit trop peu souvent qu'elle demande réparation des lourdeurs administratives qui lui ont été opposées.
Dans une activité aussi sensible que le nucléaire, il est bon qu'un groupe ait une activité intégrée, afin qu'il puisse contrôler toute la chaîne, de la production jusqu'au retraitement du combustible et à la gestion des installations.
Je me réjouis qu'AREVA coopère avec la Chine, ce qui suscite l'envie de tous les pays. Les Chinois ne voient aucun obstacle au développement de l'électronucléaire, seul moyen pour eux de diminuer la pollution liée aux combustibles fossiles. Le projet avance vite, grâce aux 250 ingénieurs français qui travaillent sur place. Il ne faut pas brocarder le travail de nos entreprises.
Je souhaite que vous nous rappeliez les raisons pour lesquelles il faut développer la quatrième génération. Disons-le une fois encore : en 1997, pour des raisons purement politiques, la France a renoncé à Superphénix, perdant ainsi, non seulement des années d'avance en matière technologique, mais une somme de 5 ou 10 milliards d'euros.
Par démagogie, les gouvernements font pression pour qu'EDF offre aux consommateurs des tarifs intéressants. Pour les ménages, l'électricité est 80 % moins cher en France qu'en Allemagne. Pour les entreprises, en revanche, elle est meilleur marché en Allemagne, où la plupart des taxes d'accès au réseau ont été supprimées. Le souci de la compétitivité et de l'emploi devrait nous inciter à encourager la filière nucléaire au lieu de la détruire.