Notre but est d'identifier et de négocier avant la fin de l'année les contrats qui garantiront un plan de charge sur les quatre prochaines années.
Si nous comprenons la politique de diversification d'EDF, nous pensons que c'est un atout pour ce groupe de bénéficier d'un fournisseur aussi fort qu'AREVA, qui mène des opérations en France. L'achat par EDF de services d'enrichissement ou de combustible à l'étranger pèse sur notre balance commerciale et sur l'emploi. Nous lui proposons non de créer un marché captif mais de signer domaine par domaine des contrats de longue durée par lesquels, en contrepartie d'un accord sur les volumes, nous nous engageons sur la productivité. J'espère qu'une partie de ces activités sera couverte à la fin d'année.
Parce qu'il porte sur la période 2006-2012, le rapport de la Cour de comptes ignore l'effort de redressement que nous avons accompli depuis 2011. En 2013, la trésorerie est revenue à l'équilibre, ce qui ne s'était pas produit depuis 2005. Le volume d'investissement, même s'il s'est réduit, reste significatif. En 2013-2014, nous consacrerons 1,3 milliard au renouvellement des capacités de production.
Le plan de redressement intervient alors que le marché du nucléaire reste incertain. Les centrales du Japon n'ayant pas redémarré, il n'y a pas lieu de développer de nouvelles capacités. Pour redresser l'entreprise, nous recherchons la croissance, qui constitue un des bénéfices du modèle intégré. Nous voulons également réduire d'un milliard, c'est-à-dire de 10 %, la base de coûts avant 2015. Nous avons aussi cédé des actifs, pour un total de 1,2 milliard. Enfin, nous avons régulé le programme d'investissement en nous concentrant sur les investissements prioritaires et en reportant les autres. Le plan de redressement ne prévoit aucune réduction d'effectif. Nous avons simplement bloqué certains recrutements et réorganisé le travail pour éviter de renouveler des postes.
AREVA va mieux, sans pour autant aller bien, car nous possédons encore 5 milliards de dettes. S'il n'est pas difficile de nous financer sur le marché, le plan de redressement ayant suscité la confiance des prêteurs obligataires, nous devons réduire l'endettement à l'horizon de 2015-2016. Ainsi, quand le marché redémarrera, nous pourrons envisager des opérations de croissance externe ou reprendre des investissements.