Intervention de Élisabeth Guigou

Réunion du 20 mai 2014 à 17h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlisabeth Guigou, présidente :

Nous avons le plaisir d'accueillir M. Laurent Fabius, que je remercie d'avoir répondu à notre invitation. Parce qu'il doit impérativement nous quitter assez vite, il a proposé que nous passions directement aux questions.

Après l'assassinat, à Kidal, de six membres du corps préfectoral, de civils et de militaires maliens, et après la prise de fonctionnaires en otages dans le bâtiment du gouvernorat, nous sommes naturellement intéressés par votre analyse de la dégradation de la situation depuis la signature de l'accord de Ouagadougou. L'accord laissait espérer un dialogue entre les autorités maliennes et le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), qui ne s'est jamais noué, ou de manière insatisfaisante.

En Ukraine, l'élection présidentielle, échéance cruciale, est prévue dimanche prochain. Chacun s'interroge sur la possibilité d'assurer le déroulement du scrutin dans les provinces de l'Est de manière suffisamment correcte pour qu'il puisse être considéré comme parfaitement légitime alors que les locaux des commissions électorales locales sont, par endroits, occupés par les séparatistes. Quelle appréciation portez-vous sur l'évolution de la situation et sur les signaux contradictoires de la Russie, qui annonce le retrait de ses troupes massées à la frontière et ne formule pas d'objection à l'organisation de « tables rondes de l'unité nationale » en Ukraine mais qui, dans le même temps, soutient en sous-main les prétendues « républiques populaires » ?

Après que s'est réuni à Paris le Sommet de Paris pour la sécurité au Nigeria, pouvez-vous détailler le plan d'action adopté pour lutter contre Boko Haram et les autres groupes terroristes, tels qu'Aqmi, au Sahel, et les Shebab, à l'Est de l'Afrique?

Enfin, notre Assemblée examinera jeudi en séance publique la résolution sur la négociation du partenariat transatlantique de commerce et d'investissement que notre commission a adoptée la semaine dernière, après avoir sérieusement amendé le texte que nous avait soumis notre collègue André Chassaigne. Le sujet inquiète, je le constate dans ma circonscription de Seine-Saint-Denis, où l'on m'interroge avec pertinence sur le mécanisme d'arbitrage. Notre commission considère que davantage de vigilance et de transparence sont nécessaires mais qu'il ne faut pas suspendre des négociations dont on ne peut préjuger l'issue. Nous avons noté la réserve exprimée par le ministre allemand Sigmar Gabriel sur l'éventualité d'une clause de règlement extra-judiciaire des différends entre États et investisseurs ; quelle est la position du gouvernement français à ce sujet ?

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