Intervention de Marwan Lahoud

Séance en hémicycle du 26 mai 2014 à 16h00
Débat sur la situation de l'aéronautique française — Table ronde

Marwan Lahoud, directeur général délégué du groupe Airbus et président du groupement des industries aéronautiques et spatiales :

Autour de la table du GIFAS, sont réunis tous les patrons des grands groupes du secteur, y compris le patron d’AERO-PME et le président des équipementiers du GIFAS. En effet, nous avons essayé d’avoir la représentation la plus large possible des patrons eux-mêmes, et non des délégués ou des représentants du syndicat professionnel.

Nous sommes convaincus qu’il est essentiel de raisonner à l’échelle de la filière. À cet égard, le plus petit sous-traitant et le plus grand groupe sont tout aussi importants l’un que l’autre pour le succès de la filière. Même s’il faut, à chaque instant, faire l’effort de le rappeler, l’essentiel est que les dirigeants en sont eux-mêmes convaincus. Cela nous a permis de lancer un certain nombre d’actions.

Il ne faut pas oublier que, dans la relation de client à fournisseur, il y a inévitablement un rapport de force. La question est de savoir comment atténuer ce rapport de force de façon à ce qu’il ne l’emporte pas sur les objectifs de long terme, parmi lesquels figure celui de réussir ensemble. Quand vous êtes acheteur pour un grand groupe, vous faites de votre mieux pour bénéficier des meilleures conditions, mais il ne faut pas pour autant tuer le sous-traitant.

Les initiatives lancées par le GIFAS concernent les sujets que vous avez évoqués. Le référencement doit se faire sur des critères objectifs et ne doit pas être remis en cause pour un oui ou pour un non. Il faut, à l’évidence, être capable de partager la R&D ; nous n’y parvenons pas toujours, mais nous y veillons. En matière de délais de paiement, la filière est assez exemplaire.

Quant à l’engagement dans la durée, qui découle du long cycle, il suppose de donner des garanties tant sur le long terme que sur le court terme – les PME en ont besoin, ne serait-ce que pour se financer. Cet engagement est respecté au sein de la filière et lorsque ce n’est pas le cas, le bureau du GIFAS fonctionne comme un tribunal : les patrons des groupes, des PME et des équipementiers peuvent évoquer librement tous les sujets, sans crainte des représailles.

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