Ce sont en effet les grands défis que doit relever l’aéronautique. D’ici vingt à trente ans, le duopole fera face à une concurrence accrue dont témoigne déjà l’émergence du Brésil, du Canada et de quelques autres pays dans ce secteur, même s’ils n’ont pas encore atteint un niveau technologique et industriel comparable.
Cela étant, le défi est aussi de nature environnementale. J’ai évoqué plusieurs sujets dans mon intervention : la lutte contre le bruit, la diminution de la consommation de carburant, la limitation des émissions de gaz carbonique et d’oxydes d’azote, entre autres. Un programme européen, Clean Sky, mobilise l’ensemble des acteurs pour progresser en la matière. Le secteur tout entier est concerné, mais c’est tout particulièrement le cas des industriels de la motorisation comme Safran, qui développe plusieurs programmes – les turboréacteurs CFM56 et LEAP-X, par exemple – qui visent notamment à limiter la consommation dans une démarche environnementale.
De même, le recyclage concerne l’ensemble du secteur des transports, et l’aéronautique n’y échappe pas. Deux usines précurseuses sont déjà implantées, à Tarbes et à Châteauroux. Nous sommes donc également engagés dans la démarche de déconstruction des produits aéronautiques.