Intervention de Frédéric Cuvillier

Séance en hémicycle du 26 mai 2014 à 16h00
Débat sur la situation de l'aéronautique française — Débat

Frédéric Cuvillier, secrétaire d’état chargé des transports, de la mer et de la pêche :

Sur ce dernier point, je ne contredirai naturellement pas le Premier ministre, bien au contraire : je me ferai le relais de ses propos – même si le volet militaire ne relève pas de mon ministère, qui est compétent en matière d’aéronautique civile tandis que le ministère de la recherche se charge du secteur spatial et celui de la défense, par définition, du secteur militaire. Je ne puis donc que confirmer les propos de M. le Premier ministre quant à la nécessité de préserver à son niveau le budget de la défense.

S’agissant de votre première question, je précise que ce qui a incité le groupe Airbus à faire l’acquisition d’une banque est son souhait de disposer d’un outil bancaire à son service, notamment parce que la construction d’un avion requiert le paiement d’acomptes considérables. Plutôt que d’en faire profiter des banques extérieures, le groupe Airbus a voulu se doter de son propre instrument bancaire : voilà pour le principe.

Je ne dispose pas d’autres précisions concernant les activités de cette banque et la transparence qui les entoure. L’intérêt d’une rencontre comme celle-ci tient justement à ce que les parlementaires appellent l’attention du Gouvernement sur de telles questions car, même si celle-ci est interne au groupe Airbus, l’État est tout de même acteur. J’ai d’ailleurs répondu à M. Chassaigne pour le rassurer quant à la présence vigilante des États.

Sur le principe, cette décision se comprend : compte tenu des masses financières en jeu, autant disposer d’un instrument bancaire qui permet de bénéficier de conditions optimisées. Même si le métier d’un avionneur ne consiste pas, en effet, à gérer une banque, elle peut avoir son utilité.

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