Intervention de Martial Saddier

Séance en hémicycle du 26 mai 2014 à 16h00
Débat sur la situation de l'aéronautique française — Débat

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartial Saddier :

Je vous remercie, monsieur le président, de me permettre de poser une deuxième question.

Monsieur le secrétaire d’État, le sujet a déjà été abordé, mais il est extrêmement important.

La loi de programmation militaire a été votée il y a tout juste cinq mois. Or depuis quelques semaines, a été évoqué un nouveau rabotage, pour 2014, de 300 à 350 millions d’euros, qui s’ajoute aux 600 millions de l’an dernier, rabotage sur lequel on nous avait promis de récupérer environ 500 millions d’euros cette année. Au total, 850 millions d’euros pourraient manquer à l’appel.

Ces baisses de crédits mettraient en péril non seulement nos capacités opérationnelles, mais aussi – au regard du contenu de cette table ronde – nos capacités industrielles. Avec la loi de programmation militaire, ce sont plusieurs centaines de milliers d’emplois directs ou indirects qui seraient potentiellement concernés. Ce sont également les moyens donnés à l’innovation technologique qui risquent d’être réduits à néant.

Les industriels ont réussi à s’adapter pour éviter les pertes d’emplois, mais ils ne pourront pas s’adapter indéfiniment. Ils ont également besoin de stabilité et de lisibilité à moyen et long terme. Le ministère de la défense s’en est lui-même ému ce week-end dans un courrier adressé au Premier ministre.

Monsieur le secrétaire d’État, qu’en est-il exactement ? Y a-t-il une étude d’impact de ces décisions sur l’un des fleurons de notre industrie, décisions qui, si elles sont avérées, auraient des conséquences économiques catastrophiques ?

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