La France a l'habitude de créer des consensus, le problème c'est qu'elle les pousse jusqu'au management des projets. Et voilà l'usine à gaz ! C'est l'erreur qui a été commise pour les JO de 2012. Le management du projet doit être pyramidal, prendre la forme d'un commando. Ce commando, composé d'un nombre restreint de personnes d'origines diverses et possédant la légitimité et la crédibilité nécessaires, doit être seul habilité à porter la parole dans l'hexagone et à l'extérieur, c'est-à-dire vis-à-vis des tiers, des apporteurs de garantie, et des pays appelés à se prononcer.
Parallèlement, des commissions doivent être installées pour réfléchir sur le marketing, le lobbying, les aspects techniques du projet. Leur objectif ne doit pas être de valoriser les personnes qui y participent – être sélectionnées pour leurs compétences doit être la principale satisfaction de celles-ci.
Une image, la parole des quelques personnes légitimes pour commander et parler : c'est indispensable si vous voulez gagner ! Et c'est possible ! Pour la présentation, en 1984, de notre candidature aux Jeux d'Albertville, il y avait quatre personnes seulement, dont Jean-Claude Killy et Michel Barnier.
Il suffira à la France d'être candidate à l'exposition universelle de 2025 pour être immédiatement favorite ! Par contre, elle devra en finir avec cette image, qui lui colle à la peau, d'un pays condescendant, voire méprisant, volontiers donneur de leçons, comme ce fut le cas lors des Jeux de Sotchi. Si elle y parvient, la victoire est acquise.