Monsieur le député, dans cette opération financière déclenchée par des actionnaires, le Gouvernement a, à l’évidence, souhaité pouvoir disposer du plus possible de choix, de manière à ce que les intérêts industriels, humains, en termes d’emplois, et territoriaux du pays soient non seulement respectés, mais servis.
Grâce à un certain nombre d’initiatives, le Gouvernement a obtenu du temps pour examiner les dossiers. Sans quoi Alstom aurait été dévoré à 75 % par General Electric en soixante-douze heures, sans que personne, ni vous ni moi, n’ait eu le temps d’en étudier les conséquences.
Nous avons donc le temps de décider. Avec le Président de la République, nous avons reçu ce matin le président de General Electric, qui a amélioré ses propositions. C’est certainement une des conséquences du décret que le Premier ministre, Manuel Valls, a signé, permettant ainsi de faire respecter la souveraineté de notre industrie, particulièrement dans le domaine du nucléaire. Nous souhaitons d’ailleurs que l’ensemble des offrants fassent évoluer leurs propositions. Siemens avait fait une offre il y a un mois, qu’il veut maintenant également améliorer.
Nous allons examiner ces propositions avec les parlementaires et les organisations syndicales. Je prends l’engagement de mettre sur la table toutes les solutions, celle de GE, celle de Siemens ou toute autre que nous pourrions éventuellement envisager si nous risquions la perte d’Alstom, de centres de décisions, de souveraineté ou d’emplois. Dans chacune de ces propositions, il y a des éléments positifs et négatifs.