Monsieur le député, je vous remercie de votre question. Effectivement, le vote de dimanche, en France comme dans tous les pays de l’Union européenne, même si c’est avec avec quelques différences, a été marqué par un certain nombre de constantes comme la montée des partis eurosceptiques ou même franchement antieuropéens, voire parfois d’extrême droite, une forte abstention ou encore une demande, y compris de la part des partis proeuropéens, que l’Europe change, qu’elle soit plus proche des attentes et des espérances des citoyens.
Il était nécessaire hier, lors du sommet des chefs d’État et de gouvernement, que le Président de la République affirme l’exigence, qui est aussi une ambition pour l’Europe, de lui fixer de nouvelles priorités. Ces priorités, vous les avez vous-même énoncées en grande partie. Elles tiennent à la réorientation de l’Europe, qui a déjà été engagée mais qui doit être approfondie, et à la nécessité de s’obliger à réaliser l’indispensable à vingt-huit sans se disperser dans ce qui est secondaire.
Les exigences sont les suivantes. La première est de donner évidemment la priorité à la croissance et à l’emploi. Maintenant que nous avons sauvé l’euro et mis en place l’union bancaire, il faut financer l’économie réelle et soutenir les investissements. La deuxième est que l’Europe soutienne les nouvelles technologies, investisse dans les industries du futur et soit pionnière dans des domaines comme le numérique. La troisième priorité est de construire l’Europe de l’énergie, assurer notre sécurité énergétique et la diversification de nos sources d’énergie et relever le défi du changement climatique.
La quatrième priorité de l’Europe, c’est de protéger son modèle social, ses frontières et se doter d’une politique de migration commune.