Intervention de Jean-Luc Laurent

Séance en hémicycle du 28 mai 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Action de la france en afrique

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Laurent :

Monsieur le ministre de la défense, il y a plus d’un mois le groupe Boko Haram enlevait 237 lycéennes à Chibok. Boko Haram attaque l’école. Boko Haram attaque les femmes. Le choix de ces cibles reflète l’idéologie obscurantiste de ce mouvement.

L’indignation planétaire qui a suivi cette infamie, mais aussi les manifestations à Abuja, ont permis de sortir le pouvoir nigérian d’une brutale indifférence face à la situation dans le nord du pays. La communauté internationale a cessé de tourner la tête.

Commencée comme une insurrection locale en 2009, la crise concerne aujourd’hui l’ensemble de l’Afrique centrale. Les Nations unies viennent de classer le groupe Boko Haram comme organisation terroriste, permettant ainsi de mettre en cause son financement international. La France a été extrêmement active et volontariste dans cette affaire. Le Président de la République a convaincu le chef d’État du Nigeria et ses voisins de venir à Paris le 17 mai dernier pour un sommet de sécurité régionale.

Depuis 2012, ce n’est pas la première fois que la France prend ses responsabilités en Afrique. Nous le faisons et nous engageons nos hommes, y compris, comme ici, en terrain moins connu. La France peut le faire parce qu’elle a une capacité diplomatique et un outil militaire opérationnel, qu’il faut préserver. La France peut le faire parce qu’elle ne se lance pas dans des calculs d’apothicaire avant d’intervenir. Ce statut et cette capacité d’action ne sont pas acquis, ils reposent sur des moyens matériels et sur des hommes et des femmes capables de servir leur pays jusqu’au sacrifice.

Monsieur le ministre, pouvez-vous nous indiquer les moyens engagés par la France au Nigeria ? Pouvez-vous également nous éclairer sur la manière dont cette action se déroule, dans une affaire emblématique ?

1 commentaire :

Le 30/05/2014 à 10:24, laïc a dit :

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Une fois que les jeunes filles enlevées auront été récupérées par les force spéciales, comment s'opéreront les "déconversions" à l'islam ? Je suppose qu'il y aura une cérémonie officielle qui officialisera la négation de ces conversions opérées par la terreur ? Certes la laïcité empêche de prendre en compte la religion des individus, mais là l'un des buts réels de l'opération était la conversion forcée à l'islam de ces malheureuses, de telle manière qu'elles ne purent sérieusement s'y opposer. De ce fait, il paraît normal que ces filles islamisées de force puissent un jour retrouver leur véritable identité de manière officielle.

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