Intervention de Jacques Krabal

Séance en hémicycle du 28 mai 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Lutte contre l'abstention

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Krabal :

Ma question s’adresse à M. le ministre de l’intérieur.

Le séisme occasionné par le résultat des élections européennes doit nous pousser à refuser l’abattement, cela a déjà été dit tout à l’heure, et nous inciter au courage. Nos habitants ont manifesté leur colère, colère face à ce qu’ils vivent depuis trop longtemps. Nous devons donc nous mobiliser tous contre le populisme, contre les idées de haine, contre le rejet de l’autre et ceux qui agitent les peurs. Au pays des droits de l’homme, agissons pour plus de fraternité, luttons contre le chômage et pour l’emploi, pour le pouvoir d’achat et prenons mieux en compte les attentes de nos concitoyens.

Mais cette crise politique grave est accompagnée par une crise de la citoyenneté. L’abstention s’établit encore à 57 %. Aux municipales, les records ont été battus. Maire élu au premier tour avec 62 % des suffrages, je ne représente que 30 % des inscrits, et n’oublions pas les 7 % de non-inscrits. Nous sommes loin du suffrage dit universel. Notre système électoral est l’un des plus contraignants au monde. À l’ère de l’informatique, il est obsolète. Si nous avons mis en place une timide reconnaissance du vote blanc, il nous faut aller plus loin : automatiser l’inscription sur les listes électorales, simplifier encore le vote par procuration.

Mes chers collègues, un droit, c’est aussi un devoir. En s’érodant, le droit de vote devient une arme qui se retourne contre la démocratie et contre la liberté. Voter, c’est responsabiliser, et appartenir à la communauté. Ayons le courage de mettre en place le devoir de vote pour tous, comme en Belgique, où le taux de participation est de 90 %. Certes, nous ne réglerons pas tous les problèmes, mais nous donnerons du souffle à la citoyenneté. Alors, monsieur le ministre, que comptez-vous faire pour lutter contre l’abstention et contre cette crise du civisme ?

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