Intervention de Bertrand Pancher

Séance en hémicycle du 28 mai 2014 à 15h00
Débat sur les politiques européennes en matière de lutte contre le réchauffement climatique

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBertrand Pancher :

On nous avait dit également qu’il fallait augmenter le budget de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, alors que ce dernier va encore diminuer : le fonds chaleur, en particulier, est absolument insuffisant.

Il ne faut donc pas se raconter d’histoires : il n’y a plus de modèle français. Lors de la conférence environnementale, le Président de la République s’est engagé à ce que 500 000 logements anciens soient rénovés. À combien en est-on aujourd’hui, monsieur le secrétaire d’État ? Pas même à 100 000. Or, c’est tout de même le premier point d’accès à la transition verte, sans parler, évidemment, du transport, avec cette idée complètement folle consistant à abandonner la taxe poids lourds : sans fiscalité environnementale, on ne peut faire de régulation environnementale. Ne nous racontons pas d’histoires !

À côté de ce problème français, se pose également un problème européen : si nous n’atteignons pas tous ensemble les « trois fois vingt » pour 2020, quels seront, chers collègues, les objectifs à l’échéance de 2050 ? Cela passe par la fixation d’objectifs pour 2030. On a dit que l’on trébuchait, qu’il fallait réduire les gaz à effet de plus de 40 % d’ici à 2030 ; c’est ce qu’a soutenu le Président de la République lors de la dernière conférence environnementale, en précisant qu’il fallait viser au minimum 50 % de réduction des émissions sur le territoire européen en 2030.

Entre aujourd’hui, 2020 et 2050, il y a l’étape intermédiaire de 2030. La seule question à se poser est donc de savoir quels objectifs on se fixe, sur le plan européen, pour faire en sorte que l’on puisse continuer à éclairer le monde et à rendre possible le facteur quatre en 2050.

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