Intervention de François de Rugy

Séance en hémicycle du 28 mai 2014 à 15h00
Débat sur les politiques européennes en matière de lutte contre le réchauffement climatique

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois de Rugy :

Monsieur le secrétaire d’État, vous avez une longue expérience du Parlement européen puisque vous y avez siégé pendant de nombreuses années. Vous savez qu’il y a actuellement un débat européen sur les nouveaux objectifs du paquet énergie climat, une appellation qui n’est pas extrêmement parlante pour nos concitoyens. Il s’agit de relever à la fois le défi de l’énergie et celui du dérèglement climatique, deux urgences concomitantes. Nous avons surtout, les uns et les autres, insisté sur le dérèglement climatique, nous avons un peu moins parlé de l’énergie. La crise ukrainienne vient cependant aussi nous le rappeler, assez brutalement parfois.

Sur le changement climatique, on peut dire que l’Europe a pris un peu d’avance par rapport aux autres grandes puissances, qu’il s’agisse des États-Unis d’Amérique, qui ont toujours été à la traîne, ou des pays émergents qui, comme la Chine, ont toujours considéré jusqu’à présent que ce n’était pas leur priorité.

C’est incontestablement une opportunité économique. Je m’appuierai sur un seul chiffre : actuellement, l’Union européenne détient au total 40 % de l’ensemble des brevets dans le domaine des énergies renouvelables, soit plus que les États-Unis.

Le Gouvernement français appuiera-t-il dans les négociations à l’échelle européenne, notamment avec la nouvelle Commission, un paquet énergie climat ambitieux, notamment sur la base des recommandations du Parlement européen ? En effet, il y a dans ce domaine comme dans d’autres, disons-le, un bras de fer entre la Commission et le Parlement européen, celui-ci ayant été, jusqu’à présent, plus ambitieux que celle-là.

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