Monsieur le député Aubert, vous soulignez la particularité que pose la montée en puissance des énergies renouvelables : le problème de l’intermittence. Certaines de ces sources d’énergie, en particulier l’éolien et le solaire, peuvent ne pas être toujours disponibles. Cela impose de prévoir des énergies de substitution et des capacités de production pendant ces intermittences. Un certain nombre d’États membres ont tendance à utiliser dans ce cas le charbon, ce qui est effectivement préoccupant, et nous notons une diminution de l’équipement en centrales à gaz, qui sont moins polluantes et qui offrent le complément le plus adapté pour assurer la continuité de la fourniture d’électricité sans pour autant augmenter les émissions de gaz à effet de serre.
Nous pensons que ce problème doit être traité, mais il n’en demeure pas moins que le recours aux énergies renouvelables est absolument indispensable si nous voulons répondre aux enjeux climatiques et transformer notre politique énergétique, parce que la question de l’épuisement des ressources fossiles et d’une chute de productivité se posera à terme, et parce qu’il faudra régler le problème du réchauffement climatique.
Il vaut mieux nous donner aujourd’hui la capacité de développer les technologies, les filières industrielles et organiser le réseau électrique par ce mix énergétique s’appuyant sur les énergies renouvelables et les autres sources d’énergie que de renoncer à la montée en puissance des énergies renouvelables. Nous comptons donc bien qu’une fois que l’objectif aura été fixé au niveau communautaire, chacun des États membres s’engage lui-même sur la montée en puissance des énergies renouvelables. Le point de départ de cette discussion est la proposition de la Commission européenne qui invite les États membres à discuter du partage de l’effort. Si un objectif de 27 % est fixé pour toute l’Union, je pense que le point de départ de la discussion doit être que chaque État soit en mesure de fournir 27 % d’énergie renouvelable.